jeudi 6 septembre 2012

Coca-Cola, chérie !

J’ai passé le week-end de la fête du Travail dans le Vermont, aux États-Unis. L’une des choses que j’apprécie particulièrement dans un autre pays, c’est de visiter une épicerie. Rassurez-vous, j’aime aussi visiter les musées, les librairies et les marchés, mais l’épicerie est l’endroit où l’on croise les locaux et où forcément, on vit au rythme de la communauté. J’ai grandi avec la télé américaine et chaque samedi, je regardais des dessins animés entrecoupés de publicités de céréales, elles aussi animées. Les pubs de Count Chocula, de Trix et autres Lucky Charms alimentaient mes besoins de jeunes consommateurs.

Malheureusement ou heureusement, les allées du Steinberg n’étaient pas aussi garnies en boîtes de céréales que celles des épiceries du pays voisin. J’ai donc alimenté longtemps le désir d’aller visiter l’allée des céréales d’une épicerie américaine un peu comme un admirateur de Courbet rêve d’aller visiter le Musée d’Orsay. J’étais trop jeune pour me souvenir de mon premier voyage aux États-Unis, mais lorsque j’y retourne avec mes filles, j’aime bien m’attarder dans ces allées qui me rappellent les pubs des années 70. J’ai consommé mon lot de céréales sucrées dans mon enfance et aujourd’hui, l’envie a passé, ce qui vaut mieux pour mon tour de taille.

L’envie d’une cannette de Coke n’a toutefois pas disparue avec l’âge et si je peu satisfaire cette envie en ouvrant la porte du dépanneur en face de chez moi, il faut me rendre aux États-Unis pour me procurer une cannette de Coke Cherry. Je sais, c’est comme boire une tasse de sucre, mais lorsque j’en bois, ça me rappelle la première fois que j’ai bu du Dr. Pepper. Je devais avoir 10 ans et j’étais allé passer quelques jours chez les cousins américains de ma voisine. J’y avais gagné mes premiers dollars pour avoir empilé du bois de chauffage et je me souviens avoir assisté à la fête d’une fille de mon âge qui habitait une maison dix fois plus grande que la mienne.

Bref, j’ai ramené une caisse de douze cannettes de Coca Cola Cherry du Vermont. Il n’en reste que quatre ou cinq dans le frigo. Je ne suis pas celui qui en boit le plus, au grand désarroi de ma blonde qui déteste que j’achète des boissons gazeuses. Cependant c’est elle qui a acheté quatre bouteilles d’Orange Cream Polar Classics au Hannaford d’Essex, près de Burlington. Une boisson gazeuse old style, qui existe, si l’on se fie à ce qui est écrit sur la bouteille, depuis 1882. Mais elle aussi doit bien contenir son lot de sucre. Je ne sais pas pourquoi, mais à force d’écrire sur le sujet, j’ai soudainement envie d’aller me brosser les dents…

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